jeudi 2 mars 2017

Mon nouveau roman, Ondes et Passions dans le Derbyshire





Nés en 1852, trois petits garçons grandissent dans un imposant manoir familial, en Angleterre, à l’époque de la reine Victoria. L’histoire prolonge le roman de Jane Austen, Orgueil et Préjugés. Cinq personnages sont conservés, en particulier les deux sœurs et leurs maris, ainsi que le magnifique domaine que suggère l’écrivaine dans son récit et que montre la série anglaise qui en a été tirée en 1995. 

Au 19ème siècle, on voit s’ouvrir les mirifiques potentialités d’une nouvelle énergie, l’électricité ! Tout semble possible et à portée de main. Le parc va servir d’écrin à la curiosité compulsive de ce petit « trio infernal » (selon certains) ! Mais aussi à leurs deux familles, bienveillantes et tournées vers l’avenir ! Le lac, les bois seront les « complices » de leurs imaginations débridées, de leurs expériences hasardeuses mais parfois géniales, les vecteurs de leur destinée ! 


Enfants et adolescents vont s’épanouir au rythme de l’aventure des suffragettes et du chemin de fer, de l’archéologie et de ses savants, d’inventions époustouflantes de la science, d’aspirations nouvelles, d’ouverture à un monde nouveau ! À l’aube de leur vie d’adulte, émergera le « trio magique » …



Et puis il y aura Jane et Marcus, que tout sépare, que tout rapproche, que rien n’effraie. Ils vivront leur passion en avant-garde combattante et insoumise : ils devront faire face au carcan violemment destructeur des mœurs de cette époque victorienne ! 

Déjà se dessinent des problématiques que le siècle prochain tentera d’améliorer peut-être de résoudre ! La nombreuse « tribu » Bareskil apportera, dans la douleur parfois, sa contribution active à l’avènement d’un monde en mutation !







       Code ISBN 979-10-203-1079-8 _ Format 15x21cm_ 264 pages _ Prix de vente public: 20€

LES NAILLE-KA... (ou naïkas)*


 Dans la catégorie des prétendants indélicats, aujourd’hui, nous avons :

-          François Fillon : détournement de fonds publics, abus de biens sociaux, trafic d’influence et recel, manquements aux obligations de déclaration à la Haute Autorité pour la Transparence…
-       Marine Le Pen : emplois fictifs au détriment de Fonds Européens depuis plusieurs années, condamnée à rembourser des sommes détournées et actuellement prélevées sur son indemnité parlementaire (pour éviter qu’elle ne se dérobe ?), famille Le Pen 13 fois mise en examen au cours des années précédentes…
Or comme chacun sait, ces deux personnages briguent un mandat de Président de la République et à ce jour pourraient  avoir une chance de succès.
On peut ajouter à ce lourd panorama de leur conduite des affaires publiques et leur usage de l’argent des contribuables, un sens de leurs responsabilités des plus élastiques et un argumentaire très autocentré : de toute façon ce n’est pas de leur faute… 

1-      Chacun serait l’objet d’un complot organisé au plus haut niveau de l’Etat.
2-      Chacun serait l’objet d’un acharnement d’une justice aux ordres.
3-      Chacun serait une victime d’un lynchage médiatique aux ordres.
4-      Chacun d’eux n’aurait agi que dans une stricte légalité….

Et ils entonnent ce chœur avec une si profonde conviction qu’on serait à peine étonnés de les entendre dire : « Mais qu’ai-je fait au bon dieu, pour mériter cela ? »…
Donc tout naturellement, embarrassés par une justice qui fait maintenant son travail avec diligence, F Fillon tente par tous les moyens de disqualifier le Parquet Financier et Marine Le Pen « exige » que soit appliqué un moratoire qui renverrait la poursuite de l’investigation judiciaire au-delà de la Présidentielle !
Ben voyons ! L’un et l’autre espèrent la consécration suprême donc le bonheur d’accéder au confort douillet que procure l’immunité présidentielle !

Mais pour qui se prennent ces gens ?

Faut-il que l’esprit républicain qui devrait animer tous les responsables politiques de   haut niveau soit profondément dévoyé chez eux pour mettre ainsi en cause les contre-pouvoirs judiciaires et médiatiques, essentiels à l’exercice de notre démocratie et de nos libertés !
Faut-il que leur sens du devoir soit durablement écorné pour oser affirmer qu’ils sont les cibles de complots « venus d’en haut », venus de la presse, et même des magistrats !
Faut-il que leur entendement soit dramatiquement gangréné pour qu’ils se croient autorisés à user d’injonctions à l’égard de la justice ou de menaces à l’encontre des organes de l’information si ce n’est un refus d’honorer les convocations judiciaires.
Ils ont oublié que la justice est la même pour tous… Oublié ? Non, ils se sont persuadés que leurs actes sont au-dessus des lois destinées au petit peuple que nous sommes, ils ont perdu de vue que l’argent du contribuable français ou européen n’est pas à leur discrétion, pas plus qu’à celle de leur entourage.
Ils sont dans le déni, le cynisme, le mépris des autres, l’outrance des mots et des idées. Ils demandent – seulement ! - que la justice étouffe leurs affaires au moins pendant le temps de la campagne présidentielle, et qu’ils puissent continuer sereinement à tromper les électeurs sur leur probité….

Ils osent tout, ils s’attaquent à notre Etat de Droit

Ils veulent des lois différentes et tolérantes pour eux-mêmes, et rêvent d’électeurs indulgents et faciles à tromper.
Ils veulent pouvoir utiliser les fonds publics sans oublier leurs intérêts mesquins.
Ils veulent encadrer la presse pour éviter qu’elle ne joue en leur défaveur ses rôles de veille et d’information et ne révèlent leurs petites combines.
Ils veulent des …privilèges inspirés par ceux que la Révolution Française avait abolis un certain 04 Août 1789…

Bien sûr ils n’auront plus, comme dans l’Ancien régime, le droit de justice absolue sur leurs terres, ni la possibilité de pressurer directement les petites gens, ni celui d’être exempté de versement d’impôt à l’Etat.
Non, bien sûr, mais ils se prennent à rêver le temps d’une campagne électorale à une immunité, un moratoire, propices à cacher leurs turpitudes, leurs indélicatesses, leurs « arrangements ». Il est sidérant de les entendre clamer haut et fort de telles exigences, avec des termes hors de propos : pays en faillite, lynchage, guerre civile, assassinat politique, incompétence de la justice, etc... 
Ces deux-là, candidats à la magistrature suprême n’ont pas dérogé à un usage bien établi : à tous les niveaux, les indélicats pris la main dans le sac nous jouent éternellement la même partition : a) l’affirmation de leurs vertus républicaines, b) l’hypothèse du complot dont ils sont victimes, c) la dénonciation de lynchages à leur encontre, d) et toujours la mise en cause de la Règle Républicaine…

Les fantômes châtelains des temps jadis ont laissé la place à ces tristes esprits cyniques et arrogants, des mauvais esprits, des « naille-ka »* comme diraient (peut-être ?) nos jeunes gens d’aujourd’hui.
Mais il semble que nos concitoyens supportent de moins en moins les pratiques douteuses de trop nombreux responsables politiques ou non ( Cahuzac,Thévenoud, Panamapapers, Footleaks, Dassault, Guéant, MLP, Fillon…) : la loi sur la Transparence mise en œuvre en 2013 et 2014 montre, par les affaires mises en examen, combien elle était nécessaire. Elle dévoile aussi l’ampleur de la tâche.

*en verlan!

samedi 11 juin 2016

"Les putes voilées n'iront jamais au Paradis" de C. DJAVANN


On peut d’abord penser que le titre est racoleur, il y a de bonnes raisons à cela ! Mais après l’avoir lu, on a un peu honte de l’avoir cru, on se sent bouleversé par la réalité décrite.
Bien sûr, on connaît le rapport qu’ont les religions aux femmes, à leur sexualité et à la sexualité en général. On sait la haine pour les femmes que toutes ont été capables de développer dans le passé, et aujourd’hui encore ;
La religion catholique, qui nous est la plus familière, a pu être marginalisée en Occident, après des siècles d’une violente inquisition, de meurtres et, de tortures morales et physiques, qui avaient façonné des mœurs implacables. Un des buts fondamentaux : maintenir les femmes sous tutelle, sous la domination des hommes, sous la menace du rejet social, de l’enfermement, et d’accusations diverses (hystériques, sorcières, irresponsables, tentatrices, etc.)
Tout aussi important fut le rôle politique qu’elle a joué auprès des puissants pendant des siècles d’obscurantisme et de terreur : garder l’emprise sur les esprits, sur les consciences, sur les actes des hommes. Très tôt, le clergé catholique a imposé la prépondérance des hommes en théorisant le culte de la vierge Marie, du rôle de la femme génitrice avant tout, de sa soumission à l’église et aux maris.
Seulement voilà, en Occident les choses se sont un peu modifiées, voire beaucoup. L’Église a dû en rabattre devant l’avènement d’une nouvelle et forte idée : la laïcité. Etant donné les combats qu’il faut encore mener, et les horreurs dont la religion catholique semble encore capable, on voit bien qu’elle n’a pas renoncé à son ancienne volonté de puissance
Mais, ici, elle n’a plus les mains libres ni la connivence avec le pouvoir politique, ni l’influence de jadis : la liberté individuelle des femmes et, horreur, le principe d’égalité avec les hommes sont des droits !  On ne brûle plus les sorcières, on n’interne plus les femmes qui s’opposent à leurs maris, le mot  fille-mère est devenu anachronique, un violeur est jugé comme criminel, une voix de femme est, de droit, égale à une voix d’homme et… la sexualité des uns et des autres est avant tout l’affaire de chacun !
Chahdortt DJAVANN nous ramène, nous occidentaux, plusieurs siècles en arrière avec ce livre bouleversant sur l’Iran d’aujourd’hui, qui met en cause les mœurs odieuses autant qu’honteuses d’une société façonnée par l’islam chiite et qui vit encore sous la botte de la charia.
Elle témoigne, à sa façon, mais elle dit le vrai, le juridique islamique qui définit la notion de « sang sans valeur », expression appliquée aux femmes et aux hommes peu ou prou en délicatesse avec la loi religieuse intransigeante.
Elle nous parle de la misère sexuelle que vivent ces hommes et ces femmes musulmans sous le joug d’une religion implacable qui place la sexualité sous le signe de la honte et de l’impossible confiance entre homme et femme, car dissuadée par la loi mortifère.
Elle dit l’hypocrisie de la sexualité contrôlée par les mollahs et son corollaire, les « épouses temporaires » que des mollahs louent pour une durée déterminée (une heure, une semaine, un an) à de « bons » musulmans soucieux …du respect de leur religion (un proxénétisme religieux, en somme, mais qui serait moral…) !
Elle évoque la dangerosité pour une femme célibataire et pauvre d’être très jeune, d’être une adolescente fugueuse, ou veuve, ou prostituée, de n’être plus vierge ou simplement d’en être soupçonnée. Sans mari, ni protecteur, une femme est alors perçue comme une chose publique, qui appartient à tout un chacun. D’où une très grande vulnérabilité !
Et la religion montre là son visage le plus hideux : elle couvre le viol en accusant la victime de comportements provocants sous son tchador, elle incite ses fidèles à faire œuvre de « salubrité publique ». La mise à mort, le meurtre est encouragé au nom de la pureté de la religion ! Les assassins, soutenus par les religieux, sont en général blanchis par référence au dogme ! Les meurtres de prostituées, d’ailleurs, nous dit Chahdortt, ne donnent pas lieu à des enquêtes !
Mais l’islam chiite a ses coquetteries : il condamne l’assassinat des individus mais recommande l’élimination des gens « sans valeur » ... De par la même loi, une femme vaut déjà la moitié d’un homme, alors pensez donc, une femme seule non vierge ou prostituée …
Comme dans la plupart des religions, celle-ci exacerbe l’arme lourde de la virginité pour soumettre les femmes : cela sert de prétexte pour les surveiller voire les enfermer, et dans tous cas les soupçonner du pire : menteuses, dissimulatrices, irresponsables, provocatrices, forcément coupables !
D’ailleurs, le mot pute, un peu comme chez nous dans certains quartiers, désigne pour un homme éconduit, la femme qui se refuse ! Ici, cela porte très rarement à des conséquences extrêmes, mais en Iran, elle risque tout simplement une dénonciation et au bout du compte, très officiellement, la mort ! 
L’auteur explique combien les filles sont en grand danger dans la famille elle-même, de par leur entourage masculin, et les femmes au travail de par leurs collègues et/ou supérieurs hiérarchiques. Elle font donc l’objet d’un racket sexuel aussi immonde que fréquent.
On ne sort pas indemne de ce livre ! Chahdort dit page 191 : « Habiter un corps de femme, dans la majorité des pays musulmans, est en soi une faute. Une culpabilité. Avoir un corps de femme vous coûte très cher, et vous en payez le prix toute votre vie. »
Elle n’est ni optimiste, ni pessimiste. Elle écrit, elle montre, elle témoigne, et elle souffre quand elle évoque ces femmes qui par fanatisme religieux, par égoïsme ou par peur, participent à la curée de celles que l’on dénonce ou tue !
La crudité de certains propos ne fait qu’exacerber l’horreur et la sidération qui vous saisit devant ces pratiques de dégradation et d’avilissement d’un être humain : comment concevoir l’aveuglement fanatique d’un homme qui étrangle avec son tchador la femme qu’il vient de baiser ?
Chahdortt se glisse dans la peau d’une quinzaine de femmes, tour à tour, pour raconter leur vie d’avant, le manque de tendresse, la souffrance, leurs enfants, leurs espoirs, leurs désirs. Avant d’être retrouvées mortes, étranglées avec leur tchador, ou pendues au nom de la loi islamique, en Iran, dans les années 2011, 2012, 2013, 2014, 2015… C’était hier, encore !

jeudi 14 janvier 2016

Le Rafale brésilien






Voici   mon premier roman publié par les Éditions Baudelaire !

C’est, entre autres, l’histoire d’une femme : elle a déjà beaucoup vécu et travaillé, ce qui la  propulse dans une deuxième vie où elle découvre que son avenir est encore devant elle ! Même et surtout en ce qui relève de sa vie sentimentale, de ses passions,  de ses curiosités.
Que dit le « résumé » de la quatrième de couverture ? Il commence par :
Deux amis, pilotes de chasse, la quarantaine, de l’Escadron d’Expérimentation de Mont-de Marsan sont atteints par la limite d’âge des pilotes. Leur vie privée a depuis dix ans le goût envoûtant de la liberté.  Mais celle de Paolo est de plus en plus sujette au vertige du vide lorsque, contrevenant au « Règlement », il jette son dévolu sur Anna. Il tombe amoureux de cette femme  qui a  soixante dix ans….

Le livre, photographié ci-contre, peut être trouvé chez le libraire du coin, mais aussi sur fnac.com, sur amazon.fr, sur le site de l’éditeur, etc… 

mercredi 13 janvier 2016

Suis-je islamophobe?

Suis-je catholicophobe, judéophobe, mais aussi anglicanophobe, bouda-o-phobe, and so on… ?
Ce n’est pas parce que je suis athée ou peut-être un peu agnostique, que je me pose ces questions, mais j’ai de sévères critiques au sujet des religions !! Sans toutefois oublier, ni minimiser les grandes qualités de cœur dont font souvent preuve  nombre de leurs fidèles, dont certains sont mes amis !
Je me souviens de mes longues discussions avec Christian, catho de son état, sur la spiritualité que procure la croyance en dieu et les questions que cela soulève. J’aimais discuter avec lui, et d’autres aussi, car j’étais amenée à réfléchir à ma propre spiritualité et à découvrir que, ma foi, j’en avais une aussi qui, certes, n’était pas religieuse mais qui était, tout de même ! Une spiritualité, en somme, qui n’avait aucun besoin d’une religion.
Les raisons qu’ont les personnes de s’inventer une « être suprême » quel qu’il soit, ont souvent sollicité ma curiosité : chacun de nous se confronte à ce même mystère et y apporte les réponses qu’il peut ou qu’il a à sa portée.
Mais au fond, quel besoin de connaître la religion de son interlocuteur pour discuter de ces choses-là ? Quel besoin y aurait-il qu’une personne se raccroche à une religion  officielle, institutionnelle ou non, pour la simple raison qu’elle croît en un dieu créateur de l’Univers ?
À un moment de notre existence se pose la question : « Par quel miracle existent notre merveilleuse mécanique céleste et soi-même ? ». Et PERSONNE n’a la réponse, chacun doit se contenter de son intime conviction ! Il n’y a que deux réponses, comme dans un référendum, oui et non, puisqu’on ne compte pas les abstentionnistes !
Alors, les religions ?....C’est peu dire qu’elles ne possèdent pas plus la réponse que les individus, mais leur grande force est de savoir faire oublier ce questionnement fondamental : en un mot, elles savent bâtir sur du vide !!
Les religions sont des outils politiques qui aspirent quand elles le peuvent  à jouer un rôle régalien. C’était particulièrement flagrant partout au cours des vingt siècles passés. Aujourd’hui, bien qu’inégalement, ça l’est un peu moins dans notre monde, mais la tentation est toujours très présente !!
Dans leur histoire séculaire, des mots (maux !) terribles surnagent : intolérance, coercitions, contraintes et culpabilisation, guerres de religions, bûchers, hérésies, soumission, lapidation, tortures, rigorisme moral, excommunications, mécréants, charia, pureté de la loi divine, inquisition, procès en sorcellerie, exorcismes, ordre moral... !!
Dans une partie (encore insuffisante) du monde, les pratiques religieuses ont gagné un peu plus d’humanité mais  une constante demeure, hélas : la haine des femmes, la méfiance à leur égard et son corollaire, la volonté d’encadrer étroitement leur sexualité.
L’efficacité et la longévité des institutions religieuses  résident dans l’idée redoutable de l’ « immortalité de l’âme » - notion évidemment invérifiable – et dans le précepte: « il faut souffrir dans cette vie pour atteindre la félicité éternelle dans …l’autre ! ». Il faut bien le dire, c’était et c’est encore une argumentation imparable pour prendre le pouvoir sur bien des consciences.
Les victimes des religions ont été et sont encore le plus souvent leurs propres fidèles !! Ils paient parfois au prix fort leur besoin de se rassurer au sein d’une communauté de croyance.
Le 06/01/2016, sur BFM TV, M.Galzi animait un débat tardif sur la « Une » du Spécial Charlie – un vieillard, longue barbe, yeux exorbités, tout blanc, une kalach en bandoulière, en train de s’enfuir, surmonté de : « 1 an après, l’assassin court toujours »-.
 Le journal commémorait le premier anniversaire de la tuerie. Étaient présents dans ce débat, un évêque catho, un représentant musulman (CFCM) et un responsable du culte juif, face à M. Péna-Ruiz académicien et auteur d’un ouvrage intitulé Laïcité. Et il s’agissait, bien sûr, d’évoquer la liberté d’expression dans notre pays laïque….
Dans ma « liste » de mots, ci-dessus, je pourrais aussi ajouter : sectarisme, duplicité, faux-fuyants, mensonges (tentatives, en tout cas, tant il est difficile de tromper M. Péna-Ruiz sur le sujet !). La désapprobation feutrée de Charlie par ces trois religieux masquait mal leur souhait de le condamner sinon de le voir disparaître.
Ils représentaient les trois religions monothéistes issues d’une même histoire, d’une même géographie, et pourtant il y avait si peu d’empathie tant on percevait leur gêne d’être assis à proximité l’un de l’autre ! Au fond, malgré les paroles lénifiantes, l’ADN reste le même depuis l’origine, celui de l’affrontement pour étendre leur influence et limiter celle des autres.
L’académicien a donné un chiffre intéressant : en France, 45% des personnes sont indifférentes à l’idée d’un dieu. Mais de très nombreux croyants sont résolument attachés aux principes de la laïcité comme valeur fondamentale de notre société, et en cela nous sommes un pays remarquable ! Elle permet d’assurer le droit d’exister, dans le cadre de la loi, à tous les courants philosophiques, religieux ou non, politiques, etc…

Alors, non, mea culpa, au fond je ne suis pas XXX-phobe ! Je suis simplement critique et si je savais le faire, comme j’aimerais le dessiner, avec insolence, avec irrévérence, avec jubilation  comme on peut le faire ici, chez nous, quand il s’agit de débattre de tout et de rien ! ! En fait je suis, par dessus de tout, laïque !

jeudi 8 octobre 2015

Le FN annonce : " Ambiance de guerre civile à Clamart (92)" *


Incrédulité d’abord : « Non, ce n’est pas possible ! ». Questionnement : « Que s’est-il passé, en fait ? ». Dérision : « C’est une  galéjade, comme d’hab ! »
En fait, c’est le gros titre d’un tract bien réel, distribué un samedi matin du début septembre dans notre rue piétonne : il faisait référence à une échauffourée, il y a quelques mois, entre deux bandes rivales de Clamart et Meudon.
On aurait pu penser que par ce titre outrancier, le FN souhaitait : frapper les imaginations ? Susciter de l’intérêt ? Introduire un débat ? Peut-être même marquer un soutien aux familles qui ont pu craindre un moment pour leurs enfants… ?
Mais non ! Autour de la photo de Marine Le Pen, le texte martèle ensuite, au premier degré, que : « cette situation de guerre civile est inacceptable ! ». Bigre ! Mais c’est bien vrai que c’est inacceptable…
Alors, là haut, dans le quartier de La Plaine, j’ai cherché – car c’est cela la guerre civile - les restes de barricades (probablement enlevés par le service des encombrants ?), les douilles par terre, les impacts de balles sur les murs, les sacs de sables pour protéger les entrées, les canons de fusils dépassant des fenêtres, les snipers sur les toits, etc, etc… RIEN, je n’ai rien trouvé….
Depuis des années, de jour comme de nuit, je vais dans ce quartier, pour des rendez-vous médicaux à la clinique, chez des amis, pour divers événements au centre culturel, pour des campagnes électorales sur la place Césaire, dans la cité Trivaux, pour aller jusqu’à Vélizy II, etc...
Les habitants du « Haut-Clamart », qui y vivent normalement avec les soucis et les combats du quotidien, avec les problèmes délicats que posent parfois certains groupes, risquent de n’avoir pas tout  perçu de cette « ambiance de guerre ». Ce doit être pour cela que ce tract a été distribué dans le « Bas Clamart » !!
Pourtant, « Marine » (c’est le seul nom que l’on trouve sur ce tract !) insiste : « les affrontements entre bandes criminelles sont devenues choses courantes » !! Suivent ensuite les termes chocs du catéchisme frontiste : quartiers abandonnés, zone de non-droit, tolérance zéro, délinquants étrangers, autorités publiques incompétentes, etc, etc.
Or il faut être de mauvaise foi et n’avoir jamais mis les pieds à La Plaine pour prétendre que ce quartier a été laissé pour compte ! Depuis longtemps, les équipes municipales de droite comme de gauche, ont conduit de  très importants programmes d’isolation thermique (tous les immeubles), de réhabilitation (tous les logements sociaux), de reconstruction (cité Bourgogne), de créations (parc paysager). D’autres sont prévus (Campus scolaire de Trivaux). Des lieux culturels et administratifs y ont vu le jour, et sont assidûment fréquentés !
Mais revenons à la « guerre civile ». Il ne s’agit pas de minimiser ces événements violents (des armes ont été utilisées) liés aux bandes, et qui ne sont pas les premiers.
La police était présente et elle a fait son travail. Mais le FN met en doute la compétence de la force publique puisque son  tract hurle en gros caractères (encore !) : « Arrêtons le massacre ! ». Or, justement, il n’y en a pas eu …
La méconnaissance du contexte et l’outrance des propos contenus dans ce tract passe-partout montrent les limites de l’idéologie frontiste : en somme, lorsque la réalité manque de relief, les « écrivains » du  FN la repeignent aux couleurs de leurs arguments mortifères.
M. Walleyrand de Saint-Just est tête de liste du FN pour les élections régionales en Ile –de-France : or il vient d'être mis en examen pour recel d'abus de biens sociaux. En exigeant avec ostentation la « tolérance ZERO », le FN court un sérieux risque de se saborder lui-même !

Comment faire confiance à ces gens ?


* Cet article a été publié sur le blog du mouvement citoyen IDClamart ( http://idclamart.fr) 

mercredi 18 mars 2015

La France, un pays de merde ? Zlatan, non, mon garçon, non !

Tu t’es énervé contre dieu sait quoi (le foot, le rugby,  cela ne me tient pas en éveil !) et ils sont tous à te montrer du doigt : des journalistes avec des sous-entendus pesants, certains politiques avec des airs de personnage outré devant tant d’ingratitude, l’extrême-droite avec des airs qui cachent mal l’impitoyable « salaud d’étrangers … » ! 

Et l’on ne parle, dans les médias, que de cette phrase d’une banalité à hurler, que chacun  entend pourtant si souvent au café, au boulot, à la télé, sur les réseaux sociaux et dans la vraie vie !Mais ce que tu ignores peut-être, c’est que d’éminentes personnes nous disent intentionnellement la même chose depuis des années mais sous des formes un peu plus présentables ! Et l’approche d’une élection présidentielle n’y est certainement pas pour rien !

Qui ? Des économistes ou politologues « ultra-libéralismement »  bien pensants ; des grands et moyens patrons qui nagent dans « les eaux glacées du  calcul égoïste » (ça, c’est emprunté à Marx !) ; des édiles frustrés, mais en attente de jours meilleurs où pourraient refleurir leurs privilèges et pouvoirs perdus ; des personnalités politiques de la précédente mandature présidentielle et  qui ont pourtant  considérablement alourdi dettes et déficit du pays ; etc…etc..

Sache, Zlatane, que certains disent même qu’ils veulent quitter ce pays de m… ! Pour où ? Pour ailleurs ! Mais ils ne partent jamais ! Pas fous, quand même ! Toi tu t’es énervé, tu avais probablement tes bonnes ou mauvaises raisons, mais je te crois quand tu dis que tu aimes notre pays et que tu t’y trouves bien.

D’ailleurs tu n’es pas le seul, d’autres et non des moindres, y trouvent aussi leur compte : on sait depuis une semaine que, chez nous, le nombre des investisseurs étrangers en 2014 est en augmentation significative, en particulier du fait des américains ! Si, si, c’est vrai !!

On sait aussi que le nombre d’investisseurs en France est stable depuis de nombreuses années. Les récentes années de crise n’avaient même pas fait fuir tout le monde ! Pourtant, sans être aussi direct que toi, ils en disent de « belles » sur leur propre pays :

Que nous sommes une nation ringarde, que nous avons une mentalité d’assistés, que nous brimons nos entreprises, que nous n’aimons pas ceux qui créent, que nous détestons ceux qui réussissent, que nous sommes un peuple d’égoïstes et de fainéants !

« Ils » sont même allés chercher un mot anglais (ça frime mieux !) pour désigner leurs paroles venimeuses : le « french bashing ». Mais tu comprends l’anglais, toi ! En fait s’ils te font la leçon, c’est pour masquer leur duplicité…


Bien sûr, Zlatan, il vaudrait mieux ne pas dire ce que tu as dit, comme tu l’as dit ! Mais je ne t’en veux pas ; sur notre sol, on a aussi le droit de s’énerver, d’exagérer, de blasphémer ! 

Et en principe chacun sait accepter la liberté de l'autre, dans le respect des principes bien sûr! Enfin en principe!